lundi 24 septembre 2007

Astrid


Nom : Astrid de Laminne de Bex

Pays : Niger

Programme : Programme d’Appui au Plan de Développement Sanitaire – Sous programme Niamey, District Sanitaire III (zone semi urbaine)

Légende : Femmes et enfants attendant d’être consultés dans un centre de santé


L’accès aux soins de santé fait partie des problèmes rencontrés par les populations du Niger. Depuis quelques mois, une nouvelle politique sanitaire du Ministère de la Santé Publique est mise en oeuvre dans les structures de soins publiques : la gratuité de tous les soins de santé et les médicaments pour les enfants de 0 à 5 ans et de certaines prestations de soins au profit de la mère (césariennes, consultations prénatales, cancers féminins, contraception).

Cette photo a été prise dans un des centres de santé du district sanitaire où je travaille. Auparavant, seuls quelques patients attendaient d’être consultés. Aujourd’hui, avec la « gratuité », ils sont beaucoup plus nombreux. Pour faire face à l’augmentation de la fréquentation, le personnel soignant attribue à chaque personne un ticket numéroté selon l'ordre d'arrivée.

Le but de cette politique est de réduire la mortalité infantile ainsi que d’améliorer la santé maternelle. Pour cela, il est nécessaire, entre autres, d’améliorer l’accessibilité aux soins de santé.

Cette action est très positive à l’heure actuelle, mais, il faut dès aujourd'hui réfléchir à la manière de pérenniser l'accès aux soins de santé pour les personnes les plus pauvres du Niger.

Manuel


NOM : Manuel Milz

PAYS : Rwanda

PROJET : Appui à la Filière Semencière du Rwanda



LEGENDE : Quartiers en développement…



La légende de la photo aurait pu être plus explicite : « résidus de quartiers populaires avant une expropriation définitive ».


Le mode de développement actuel semble souvent privilégier au final les villes aux dépends des campagnes, les riches aux dépends des pauvres. L'idée que le développement d'une classe urbaine aisée, avec tous les services nouveaux afférents, permettra de créer des retombées économiques pour les classes les plus pauvres, semble être toujours l'orientation principale dissimulée des politiques de développement des pays pauvres.


Peu de capitales de ces pays ne voient pas leur classe moyenne s'éroder et des quartiers entiers expropriés au profit de villas luxueuses, entraînant un mode de vie dispendieux (piscines privées, voitures 4x4 individuelles, consommation excessive,…) qui n'est ni humainement ni écologiquement durable. Notre planète pourra-t-elle encore supporter longtemps un tel développement ? Pourrons nous encore longtemps fermer les yeux sur ces impasses ?

dimanche 23 septembre 2007

Léa

NOM: LEA INGABIRE

PAYS: MALI

PROJET: Projet d’Appui à la décentralisation dans les Cercles de Banamba, Nara et Kolokani de la Région de Koulikoro

Légende : Jeunes filles Peulh s’en vont se marier.

Au détour d’une rue dans le nord-ouest du Mali, rencontre avec ces jeunes filles dans leur plus bel habit. Qu’elles sont belles ! C’est le jour de leur mariage, me dit-on. Mon admiration s’arrête net. Et l’école ? Cela est un luxe qu’elles ne peuvent s’offrir. Une femme est faite pour se marier et les hommes auxquels elles sont promises les réclament. C’est la vie ! Me disent-elles, souriantes. Pire que ne pas avoir étudié pour une fille est de ne pas se marier, car là, l’on existe pas socialement.

Je pense alors à l’objectif du millénaire « éducation pour tous » qui devra dépasser pas mal d’obstacles culturels avant de se réaliser.

vendredi 21 septembre 2007

Paul


Nom : Paul ODENT

Country : Tanzania

Project : Primary Health Care Support Project Karagwe

Légende : Pêcheur atteint de l'éléphantiasis.

Commentaires :

Cette photo a été prise à Zanzibar lors d'une sortie en mer.Cette zone est bien loin de mon Karagwe d'adoption. Les conditions nesont pas du tout les mêmes. Région maritime vivant de tourisme et depêche contre région très vallonnée et reculée vivant de la culture de bananes plantain et de café. Pourtant l'éléphantiasis, transmise par les moustiques se retrouve dans ces deux endroits très différents, plus oumoins souvent.

J'ai choisi de parler de cette maladie car une de mes amis qui travailleici depuis longtemps m'a expliqué que les autorités locales avaient dumal à admettre que l'éléphantiasis était présente dans notre district.Elle m'a montré des photos prises de nuit lors des tests que sonorganisation a menés, m'a expliqué comment le manque d'informationconduit les personnes touchées à être victimes d'un ostracisme injustifié, par exemple cet enfant à qui les professeurs refusent defaire cours par peur de contaminer d'autres enfants.

Nous avons donc des adultes et des enfants, le plus jeune a 7 ans, qui, en Karagwe, ont vu un de leurs membres, souvent une jambe comme sur cette photo, grossir et devenir informes. Pourtant, les médicaments contre les vers qui provoquent cette maladie existent. Pour une fois, il n'est pas question de manque d'argent pour soigner.

Ces médicaments, de même que les tests, sont gratuits car ilsentrent dans le cadre d'une campagne de l'OMS visant à éliminer cette maladie. Dès lors, le problème c'est l'information, l'organisation et l'acceptation.

Les agents de santé doivent être formés à reconnaitre les symptômes, des fonds doivent être débloqués pour les personnes qui mènent les tests, les responsables doivent reconnaître les problèmes plutot que de penser qu'en les ignorant , ils vont disparaître, des campagnes de sensibilisation peuvent essayer d'améliorer la situation sociale des malades.


Mon projet travaille notamment dans ce sens. Tout en organisant des formations pour améliorer les connaissances sanitaires des agents de

santé et en appuyant le district pour les campagnes de sensibilisation, le PHC-Karagwe implémente aussi la mise en place d'une assurance santé

communautaire. Cette assurance doit participer à l'amélioration de l'accessibilité et de la qualité des soins. On peut ainsi espèrer que

les mesures de prévention touchent plus de monde, que le depistage de certaines maladies soit plus précoce et que les médicaments pour le

traitement soient disponibles et adéquates.

Candide


Que m'inspire cet enfant? Son attitude? Jeux? Défi? Toutes les interprétations sont possibles...

Le regard de l'autre, plus que jamais, me renvoie à mes propres interrogations.

Bénédicte



NOM : Bénédicte Briot
PAYS : Equateur
PROJET : Programme de Décentralisation, Gestion Participative et Développement en Environnement, Santé et Tourisme pour l’Illustre Municipalité d’Ibarra (PRODESIMI)LÉGENDE : Trois femmes Kichwas d’Angochagua filant la laine.
(photo de René Sandoval)



Préservation des savoirs et connaissances indigènes...

Dans cette région majoritairement « indigène » (dans le sens de « indigena » en Espagnol, qui n’a aucune connotation péjorative), j’ai été surprise de voir comment certaines communautés de l’Equateur ont réussi à conserver quelques-unes de leurs traditions, tant dans l’organisation de leurs communautés, que dans l’utilisation des plantes médecinales ou dans la façon de s’habiller.

Ces connaissances et traditions se perdent pourtant... Aujourd’hui dans la paroisse d’Angochagua, il n’y a plus que quelques femmes qui savent tisser la laine. La médecine traditionnelle à base de plantes médecinales est remplacée par la médecine occidentale, qui serait capable de guérir tous les maux, alors que la médecinal traditionnelle est vue par beaucoup comme « arriérée ».

Le racisme étant toujours assez présent en Equateur, particulièrement envers les populations « indigènes » et afro-équatoriennes, beaucoup de personnes de ces communautés abandonnent leurs traditions (langue, célébrations, connaissances ancestrales) afin de ne pas paraître « sous-développées » aux yeux de la population mestiza. Une majorité des parents n’ont par exemple pas enseigné la langue kichwa à leurs enfants, afin d’éviter que ceux-ci ne soient confrontés au racisme.

Cet exemple soulève une problématique auxquels les différents acteurs travaillant dans le développement, sont confrontés : « comment aider à mettre en place un processus de développement adapté à chacune des réalités locales, tout en empêchant ce même processus d’en effacer les traditions et richesses culturelles, de trouver une façon durable d’aider à les préserver.

mercredi 19 septembre 2007

Geoffrey


NOM : Geoffrey Ligot
PAYS : Equateur
PROJET : Programme de Décentralisation, Gestion Participative et Développement en Environnement, Santé et Tourisme pour l’Illustre Municipalité d’Ibarra (PRODESIMI)
LÉGENDE : Le tourisme durable et équitable, une alternative…


Pour la plupart des Equatoriens des zones rurales, l’agriculture est la seule activité envisageable. Même si elle rapporte peu… Sur les flancs du Volcan Imbabura, dans le nord du pays, les indiens Kichwas travaillent avec ardeur tantôt leur petite parcelle de maïs, tantôt les vastes étendues de l’hacienda locale. A peine à une heure de route de là, dans la Vallée du Chota, sous un soleil de plomb et dans une chaleur sèche contrastant avec la fraîcheur des hauteurs andines, les paysans afro-équatoriens s’activent pour une bouchée de pain dans les champs de canne à sucre. Depuis quelques années, avec l’appui d’une fondation italienne, certains d’entre eux ont misé sur une activité complémentaire à leurs occupations traditionnelles: l’artisanat en céramique à fins touristiques. Grâce à la création artistique, ils ont développé des expressions culturelles propres, réaffirmé et mis en valeur leur identité, tout en générant une source de revenus supplémentaire. PRODESIMI finance actuellement dans une communauté de la région la construction d’un atelier communautaire de démonstration, où différentes familles d’artisans pourront produire, exposer et vendre leurs créations aux touristes intéressés. Cet exemple nous montre comment le tourisme, géré de manière durable et équitable, peut se transformer en un outil de développement local. La fierté et la joie dégagées par Paquita au moment de nous exposer son travail en est la meilleure expression…

Julien


Julien Lesceux

Pérou

Programme de Centres de Services Non Financiers pour Petits Entrepreneurs à Ayacucho

Située dans la Sierra centrale du Pérou, la zone méridionale des Andes, à une altitude de plus de 2700 mètres, Ayacucho est une des régions les plus pauvres du Pérou. Une région qui, de plus, à énormément souffert de la violence du terrorisme durant la guerre civile des années 80 – 90 entre l'Etat et le mouvement du Sentier Lumineux. Le Programme de la CTB y a commencé ses activités en 2003, avec comme objectif principal l’augmentation de l’emploi et des revenus des petits producteurs ruraux.
Peu après mon arrivée, j'effectue une première visite de terrain à Cusibamba, communauté dans la campagne d'Ayacucho. Dans ces régions retirées, la présence d'un Gringo, cet individu à la peau, les cheveux et les yeux plus clairs que les leurs, suscite la curiosité et attire les regards...
Que traduisent ces regards? Que voient-ils? Que pensent-ils?

Dimitri


N’est-ce pas troublant de voir cet enfant se préoccuper de la propreté de son chien alors
que son monde à lui est celui de subsistance… ? N’est-ce pas attendrissant de voir tant
d’affectuosité et de tendresse dans les gestes de cet enfant… ?
Et pourtant…
L’enfant et cet animal viennent de parcourir des kilomètres de pistes sous la chaleur, au
travers d’une forêt dense et humide pleines de danger, en quête d’un bon gros et gras
morceau de viande ruisselant de transpiration et de sang…


« Viens Rex ! Je te donnerai à rogner les orteils du singe que nous avons tués ce matin…
comme à chaque fois que nous avons fait une bonne chasse… ! »

lundi 17 septembre 2007

Florence


NOM : Florence Pondeville
PAYS: Afrique du Sud
PROJET : Speeding up the Land Restitution process for the Commission on Restitution of Land Rights in the Department of Land Affairs
LEGENDE DE LA PHOTO: Deux membres de la communauté Khomani San vendent des objets d’artisanat.


Le projet de soutien au processus de restitution des terres en Afrique du Sud vise à accélérer la réforme agraire et en particulier, la restitution des terres aux personnes dépossédées pendant le régime de l’Apartheid.
C’est dans ce cadre que les Khomani-San, peuple de chasseurs-cueilleurs nomades ( les fameux « Bushmen »), ont récupéré les terres de leurs ancêtres dans le désert du Kalahari. Ma rencontre avec cette communauté a été un moment fort . Comparée à la vie « confortable » que l’on mène dans les grandes villes d’Afrique du Sud, la situation des Khomani San est choquante. En Afrique du Sud, le contraste est roi…
Les Khomani San vivent pour la plupart dans une profonde pauvreté, ont longtemps été victimes de discriminations et doivent se battre pour sauvegarder leur langue et leur culture. C’est ce que cette photo illustre : la précarité de cette communauté et son attachement à sa culture.
En apprenant à connaître ce peuple, j’ai réalisé combien la vision à long terme est importante dans la coopération au développement et la notion de développement durable a pris tout son sens.
Malgré leur retour sur le territoire de leurs ancêtres, ils ne sont pas encore parvenus à en tirer des revenus et à vivre de cette terre au potentiel économique et touristique énorme.
Leur situation met en lumière l’importance du suivi des bénéficiaires de la réforme agraire, lorsqu’ils reprennent possession de leurs terres. Il faut qu’ils soient capables d’utiliser la terre, de gérer les activités économiques et ils ont pour cela besoin de connaissances spécifiques et de soutien.
La CTB finance en partie les services d’un manager qui gère les terres des Khomani San, pour leur permettre de pouvoir enfin profiter pleinement de leur bien. Cette intervention commence à porter ses fruits et l’espoir voit le jour dans la communauté.
Le prochain projet de la CTB dans le cadre de la réforme agraire en Afrique du Sud concerne d’ailleurs la mise en place des services de soutien aux bénéficiaires de ce processus.

Farah


Gao. Ville incroyable. Carrefour entre le monde Arabe et le monde Subsaharien. Ici, les ethnies se mélangent. Songhaïs, Tamasheks, Arabes, Peuls, Bambaras,…
Le fleuve, si peu exploité, s’étire au rythme des saisons. Les pêcheurs, répètent sans cesse les mêmes gestes ancestraux, fiers sur leur pirogue.
Le marché aux légumes, à la viande, aux poissons, aux épices s’agite dans un brouhaha tonitruant. Odeurs fortes. Contraires. Dégoût et envie.
Les enfants des rues traînent, mendient, s’évadent avec de la colle ou du cirage. Tandis que d’autres sont les plus heureux du monde avec un vieux pneu de vélo et un bâton. Libres et insouciants.
L’Amitié et le Koukia. Gao, c’est aussi la fête. Coupé décalé, Takamba, musiques traditionnelles.
Gao, pleine de contradictions, vous perd dans ses rues de sable. L’impression parfois que le temps s’y est arrêté. Richesse et misère. Le potentiel y est insolent en regard de la pauvreté qui y règne.

Raphaël


En effet je travaille dans la province de Manabí en Equateur pour la dotation d’eau aux communautés campesinas. Actuellement dans la plupart des communautés, avec lesquelles notre projet de café travaille, ne disposent pas d’eau potable.

Les paysans et le plus souvent leurs enfants dès 5-6 ans doivent descendre à pieds ou avec leur âne chercher de l’eau dans des petites rivières situées le plus souvent à 1 ou 2 km en contrebas.

Pour devoir emprunter les mêmes chemins qu’eux, pour juger de l’état de leurs sources, je peux vous dire que ce n’est pas une balade de santé que de descendre les pentes escarpées (celle de la photo est une balade de santé) et surtout de les remonter sous un soleil de plomb. Et moi je ne suis chargé que d’un GPS, d’un bic et d’un carnet. Je vous laisse y réfléchir à deux fois quand vous ouvrirez le robinet.

Julie



NOM : Julie Robeet
PAYS : Rwanda
PROJET : Projet d'Appui au Centre Hospistalier Universitaire de Kigali
LÉGENDE : Au détour d'une rue de Kigali...

"Qui eut cru qu'il était possible de téléphoner de la gare du midi, en sirotant une boisson pétillante couleur café en compagnie de Ronaldo, tout en étant à Kigali ?
La Gare du Midi bariolée aux couleurs de la mondialisation, enclavé dans les Mille Collines, rappelle à tout un chacun que le monde est un village…L'échange n'est-il pourtant pas à sens unique ? Pendant que la boisson sucrée préférée du monde entier s'exporte aisément, que reste-t-il du vin de banane dans nos contrées ?"

Alexia


Alexia Sabbe

Rwanda

« Appui au Renforcement Institutionnel au Ministère de la Santé – Phase 3 »



« Brigade d’hygiène », District de Kirehe - Rwanda

Hoe moeten de schaarse middelen van de overheid verdeeld worden? Op het platteland in Rwanda ontbreken de meest elementaire zaken. Electriciteit hoort daarbij. Bijgevolg zijn de noden erg hoog.

Ons project is niet enkel actief op centraal niveau, maar richt zich ook op de districten in de uithoeken van het land. Door steun te geven aan activiteiten van “Promotion de la Santé”, wordt gepoogd de bevolking actief bij gezondheidsthemas te betrekken, zodat ze uiteindelijk zelf verantwoordelijkheid opnemen voor hun eigen gezondheid. Preventie staat hier centraal. Waarom wachten tot iemand ziek is en verzorging nodig heeft om in te grijpen? Tal van ziektes kunnen vermeden worden door de toepassing van alledaagse praktijken: handen regelmatig wassen, leefomgeving proper houden, water behandelen vóór het drinken,.... Op die manier kan het ministerie de schaarse middelen nóg beter inzetten, voor zaken waar geen preventie mogelijk is.

Op de foto staat de kersverse “Association d’Hygiène” van Kirehe afgebeeld. Het bestaat uit vrijwilligers die zullen instaan voor de hygiëne in hun eigen gemeenschap. Aandachtig luisteren ze naar de voorstelling van hun taken en het belang van hun opracht, vooraleer ze “fier als een gieter” de uniformen en het nieuwe materiaal in ontvangst nemen. Nu kunnen ze zélf de touwtjes in handen nemen en bouwen aan een betere toekomst voor hun familie, dorp, gemeenschap,... Eens de hygiënische praktijken ingeburgerd zijn en doorgegeven worden aan de volgende generatie, is er echt sprake van “empowerment”!

Celine


Titre: Regards sur les collines

Dans les campagnes rwandaises, les regards sont omniprésents. Cette petite fille me fixe mais que pense-t-elle? "Que vient faire ce blanc chez moi? Cette fille est très très riche. Ces blancs me font peur. Elle a l'air gentille. Sa peau est bizarre." Je peux vraiment tout supposer...
Vivre au Rwanda, c'est aussi accepter de rester l'étranger et de ne pas tout comprendre...

Céline (Rwanda)

vendredi 14 septembre 2007

Filip


Filip Lenaerts
Vietnam
Improving pre- and in-service training of primary and lower secondary teachers in the northern highlands of Vietnam

Laat ik je even meenemen naar een project van Enfants et Développement, een Franse ngo. Zij ondersteunen in het district Bac Ha een project waarbij kindvriendelijke bibliotheken deel uitmaken van kindvriendelijke scholen en dorpen. In het gezelschap van twee national experts, trokken we met het Vietnam Belgium education project naar het district Bac Ha, waar de bevolking voor het grootste deel bestaat uit flower H'mong, één van vele minderheden die leven in de noordelijke bergprovincie Lao Cai.
We bezochten er enkele pilootscholen waar, ondanks de isolatie van de bergen en de structurele armoede, kinderen toegang hebben tot kwaliteitsvol onderwijs. De schoolbibliotheek, soms in openlucht, soms mobiel, geeft hen toegang tot informatie over de wereld. Bovendien worden er aspecten uit het lokale culturele en sociale leven samengebracht. Deze kinderen werken zo aan een sterke identiteit.

Het meisje dat je fier aankijkt, is de voorzitter van de leerlingenraad. Samen met haar collega's toont ze ons haar leeromgeving. Ze hebben zelf hun schoolregels opgesteld. In hun bibliotheek (die mee uitgebaat wordt door de kinderen zelf) vinden we leerhoeken om te lezen, te schrijven, te tekenen, muziek te beluisteren, geweven stoffen van thuis te tonen, traditionele muziekinstrumenten te delen.
Deze kinderen overtuigden de nationale experten. Dankzij hen heb ik vandaag de nodige steun om vanuit kinderparticipatie te werken aan de ontwikkeling van kindvriendelijke schoolbibliotheken zodat kinderen in afgelegen gebieden toegang hebben tot informatie.

Wouter


Voor mij symboliseert deze foto twee fenomenen die in Kikwit (Bandundu, in het zuidwesten van RD Kongo) de ruggengraat van het bestaan vormen: de vrouw en de landbouw. Het leven van de vrouwen, van klein tot groot, is hier verweven met maniok. Het werk van de Kongolese man blijft beperkt tot het afbranden van de velden. Het is de vrouw die tegen het einde van het regenseizoen de maniok plant, ze onderhoudt de velden en zorgt twaalf maanden later voor de oogst. Het grote voordeel van maniok is dat, van zodra de plant volwassen is, hij op elk willekeurig moment kan geoogst worden. In het volle droogseizoen of tussen twee regenbuien in.
Na de oogst is het nog niet afgelopen. De maniok moet twee tot drie dagen lang worden geweekt. Dit proces laat toe de giftige zuren uit de maniok te laten ontsnappen. Niet onbelangrijk, want deze zuren kunnen akelige aandoeningen als cyanidevergiftiging (konzo) en jodiumdeficiëntie veroorzaken. Na het weken wordt de maniok gedroogd. Dat moet snel doch zorgvuldig gebeuren, zoniet dan begint de maniok te fermenteren.
Nu kan het échte zware werk beginnen: het stampen van de maniok tot maniokmeel, het basisingrediënt van de ‘foufou’. Het is niet zeldzaam dat meisjes vanaf zes à zeven jaar hiervoor worden ingeschakeld. Het meel van de maniok wordt vervolgens verkocht of gebruikt voor de consumptie van het eigen gezin.
Mengen in warm water … et voilà ‘la boule nationale’, een blok cement zonder voedingswaarde. Deze wordt in het beste geval op smaak gebracht met saka-saka (de bladeren van de maniokplant) of met maïs. Maar dat is weer een heel ander verhaal. Een vrouwenverhaal welteverstaan.
Oh ja, en de man? Die zien we pas terug aan de tafel, met een rammelende maag.

Karine


Cette photographie a été prise à l'occasion d'un mariage mixte belgo-rwandais. On y découvre un danseur d'INTORE, la danse traditionnelle rwandaise. Avec la musique, la danse joue un rôle important dans les traditions rwandaises, elle varie selon les spécificités culturelles régionales et constitue l'une des expressions les plus spectaculaires de la culture du pays.
C'est toujours avec admiration et émotion que j'assiste à ces représentations culturelles envoûtantes qui me font découvrir à chaque fois davantage la richesse et l'identité culturelle du peuple rwandais

Olivier


NOM : Olivier
PAYS : Equateur
PROJET : Appui aux familles des petits caféiculteurs de Manabí
LEGENDE PHOTO : Transport du café de la finca au Centre d’achat et de transformation du café. Communauté « San Gabriel », Manabí, Ecuador


Du plant caféier à la tasse chez le consommateur final, la route est plus longue et compliquée qu’il n’y paraît. Dans le cas du café équatorien de la Province de Manabí le café est récolté à la main, sélectionné un par un entre grains verts et mûrs, dépulpé, fermenté, lavé, séché, débarrassé de ses différentes couches, sélectionné en fonction des défauts du grain ou les types de préparations demandées par les marchés de destination, et puis seulement exporté. Cette longue chaîne de travail et sa correcte application est essentielle au maintien de la qualité du produit et est assurée exclusivement par le producteur, lequel n’obtient cependant qu’un revenu dérisoire comparé au travail fourni. Les conditions et horaires de travail sont rudes, les revenus irréguliers, et le succès des récoltes soumis aux aléas du climat. Le transport du café doit se faire en partie à dos de mule et dans certains cas en barque, les voies d’accès aux communautés et centres de stockage du café ne sont souvent que des sentiers boueux, glissant ou jouxtant des précipices impressionnants,…. Mais malgré les difficultés du travail et le manque général d’infrastructure de base, les caféiculteurs de Manabí ne se plaignent pas, ils restent fiers de leur condition de producteur, sont orgueilleux, travailleurs, solidaires, plus rieurs que moqueurs, et toujours disposés à vous inviter à leur table. Le Projet dans lequel je travaille vise entre autre la commercialisation et recherche de marchés, tels que celui des cafés « certifiés ». Malgré le coût élevé de la certification à charge du producteur, les labels « Commerce Equitable » ou « Biologique » pour ne citer qu’eux, en plus de garantir une production de café respectueuse de normes environnementales et sociales, peuvent offrir au producteur des prix plus élevés et stables.

Twan


Twan Zimmermann
Portoviejo, Ecuador
Proyecto Café Manabí

Soms leek het wel alsof heel Ecuador met de hand omhoog in de hangmat lag te wachten totdat de hulp hen kwam aanwaaien. Af en toe werd ik moedeloos van mensen die niet komen opdagen, zich niet aan afspraken houden en niet bereid lijken te zijn zelf ook maar de geringste bijdrage te leveren aan het verbeteren van hun eigen leven.

Op de foto de constitutie van de eerste CRAC van ons project, een soort gemeenschapsbankje, opgestart met eigen lokaal kapitaal en waarin de mensen zelf alles doen. De jonge president, het levende bewijs dat mijn moedeloosheid onterecht was, hield hierbij zijn eerste toespraak. Met tranen in zijn ogen sprak hij van een droom die uitkwam, een droom die hen het gevoel gaf een eerste stap te doen naar een betere toekomst. Door alles klonk een ongekend vertrouwen in eigen kunnen. Om de volgende stappen naar een betere toekomst zelfstandig te kunnen en vooral te willen nemen. En bovenal sprak hij vanuit een diepe oprechte dankbaarheid.

Op dat moment bedacht ik me dat wij degenen zijn die dankbaar moeten zijn. Dankbaar voor alle kansen die wij hebben, dat we mógen helpen. Om dankbaarheid te mogen ontvangen van mensen die niets hebben, terwijl we zelf zoveel hebben. Zoveel dat we het kunnen delen. Zoveel dat we het moeten delen.

Ruth


Ruth Vandekerkhove
Peru
Programma voor Beurzen en MicroProjecten – BTC-zetel Lima


Commentaar bij foto: Indianenmeisje met fles C* Cola.

Peru,

Peru is het kleine afgelegen indianendorp en de miljoenenstad Lima.
Peru is rondhossen in de woestijn, koelte zoeken bij een waterval in de jungle, verbranden op tropische stranden, zwoegen in de bergen op 4000 meter, …
Peru met haar vele streken met elk zijn typische kledij, dans, taal en streekgerecht.
Peru, waar rijke dandys en straatkinderen het straatbeeld kleuren,
en ook de condor, de boa, de brulaap en een dertigtal procent van alle plant- en diersoorten zich thuisvoelen.
Peru, waar de eigen en Westerse cultuur hand in hand gaan.

Peru, land van variëteit en tegenstellingen.

In deze bonte mengelmoes van beelden, geuren, kleuren en smaken, beweeg ik me voort. Het levert verbijsterende dan weer lachwekkende taferelen op. Ik geniet, irriteer me af en toe, bewonder, …maar altijd met open blik en dankbaar voor deze ongelofelijke ervaring.

mardi 11 septembre 2007

Clarisse


Ntampaka Umubyeyi Clarisse
Chargée du développement des Boutiques Ecoles
Projet Augmentation des Revenus Monétaires des Femmes de Dosso

Légende photo : Ma voisine.

Est-ce une grande sœur ? Une épouse ? Une jeune mère ?
A 16 ans, elle est tout ça à la fois… Triste réalité pour certaines jeunes filles au Niger.

Quel choix la vie lui a laissé ?

Née dans une famille extrêmement pauvre, les parents n’arrivent pas à nourrir toute la famille.
Cette famille vit en dessous du fameux seuil de 1 dollar/jour.
Le mariage précoce de leur fille leur est apparu comme une solution provisoire. Le parent espère que sa fille sera correctement nourrie par son époux et la dot donnée à l’occasion du mariage permet de faire face aux problèmes pendant quelque temps. Le manque de scolarisation complète de la jeune fille diminue ses chances de s’en sortir. Ma voisine vit dans une petite case en matériaux provisoires. Aucune des femmes que j’ai rencontrées dans mon travail ne souhaitent cela pour sa fille mais elles finissent par céder face à la pauvreté et au poids des traditions.

Ces jeunes filles, comme ma voisine, assument courageusement leur vie et il n’est pas impossible de trouver un sourire sur leurs lèvres…
Travailler et vivre avec les nigériennes c'est être consciente à chaque instant des privilèges de la plupart des jeunes filles en Europe.

dimanche 9 septembre 2007

Sébastien




SEBASTIEN PAQUE
ECUADOR
PROJET PROCANOR


Légende photo : Jacquelina arrosant un semis de leucanea – pépinière de « El Paraíso », Equateur


En participant à un projet de développement en Equateur, j’ai l’occasion de côtoyer une foule d’enfants. Et pour cause, dans les pays du Sud, les enfants sont plus nombreux qu’ailleurs. Qui plus est, en milieu rural, leur vie se passe principalement à l’extérieur, ce qui facilite les rencontres.

Les enfants me font partager la connaissance qu’ils ont de leur environnement, leurs idées, leurs rêves, un peu de leur vie, leur réalité tellement différente de celle des petits Belges,…C’est également l’occasion de répondre à leur curiosité, de leur expliquer ce que l’on fait, …

Chaque instant passé en compagnie des enfants est un petit moment privilégié de la vie qui reste comme un précieux souvenir.

Severine




Que nous apprend le regard d'un enfant ?

Et si on arrêtait de croire que tous les enfants africains sont malheureux !
Fini les images d'enfants tristes portant toute la misère du monde sur leurs épaules. Pour moi, la grande majorité des enfants du Niger sont heureux !
Fous rire, yeux pétillants de malices, regards espiègles et confiants, plaines de jeux à perte de vue, liberté, débrouillardise, camaraderie... Malgré ce qu'on veut nous faire croire, beaucoup d'entre eux s'éclatent, tout simplement.

vendredi 7 septembre 2007

Didier


Doorheen ons melkvee project geven we boeren kansen.

Kansen om een eerlijk en veilig product te produceren.Kansen om een duurzaam systeem uit te bouwen en een rechtvaardige prijs tekrijgen voor hun melk.

Als vrijwilliger is het een unieke kans om te werken met mensen.

Te kunnen focussen op een betere levenskwaliteit voor boeren.

Om ervaringen te delen met mensen die meer geven dan ze krijgen.

Om te kunnen werken aan de verhoging van inkomens in rurale gebieden.

Om te kunnen werken voor mensen die rijker zijn dan men het ooit zou kunnen vermoeden.

Om te kunnen werken met mensen die waardering tonen voor wat men heeft bereikt.

Die je het gevoel geven van meerwaarde te zijn.

mercredi 5 septembre 2007

Suzanne


Suzanne Hoogewijs

Niger

Appui au Plan Decénnal de Développement de l'Education
Chargée d'alphabétisation au projet Augmentation des Revenus Monétaires des Femmes de Dosso


Niger. In vogelvlucht slechts enkele duizenden kilometers van België verwijderd, en toch een wereld van verschil. Warm. Om niet te zeggen verschroeiend heet. Mistig van het stof.

Niamey. Laagbouw. Huizen uit klei, hout en restmetaal. Slechts enkele straten zijn geasfalteerd. Geiten en koeien lopen overal. Vuilnisbelten op elke hoek.

Extremen. Een in bonte kleuren getooide vrouw en een halfnaakte andersvalide. Wandelen langs een opgepoetste 4x4, nieuw model, gevolgd door een zwarte rook uithoestende, kromgetrokken en door overbelasting kreunende kamion.

Gedachten. Hoe omgaan met de geïnstitutionaliseerde polygamie? Kinderarbeid? De verachtelijk lage huwelijksleeftijd voor meisjes? Een diepgelovige maar toch zeer traditionele maatschappij?

Samen werken aan ontwikkeling. Een noodzaak. Maar zo precair. Ingewikkeld. Een uitdaging. Voor zij die hem willen aangaan. Moed. Maar vooral begrip. Voor de werelden van verschil. Leven we sowieso niet elk in onze eigen wereld?

Josti


Josti Gadeyne

Senegal

PARPEBA : Projet d’amélioration et de renforcement des points d’eau dans le bassin arachidier / Project voor de verbetering en versterking van de watervoorziening in het aardnotenbekken


De eerste keer dat ik in aanraking kwam met talibé’s, wou ik het liefst zo vlug en zo ver mogelijk vluchten. De kinderen omsingelden me en klampten me aan, op zoek naar wat kleingeld. Ik voelde een zekere schaamte bij mezelf: ik heb alles wat ik me maar kan wensen, zij moeten elke dag vechten om te overleven.

Talibé’s maken deel uit van het dagelijkse straatbeeld in Senegal, je vindt de bedelende kinderen in vuile, gescheurde kleding et met een leeg tomatenblik op elke straathoek. Ze vallen onder het gezag van marabouts, religieuze moslimleiders. De kinderen krijgen onderdak en koranlessen, maar moeten in ruil daarvoor hun eigen eten zien te zoeken en geld inzamelen. Sommige marabouts ranselen de kinderen af als ze geen geld binnenbrengen op het einde van de dag.

Armoede went nooit, maar ik heb toch geleerd ermee om te gaan, op een positieve manier. Elke dag wachten dezelfde talibé’s me op als ik na mijn middagpauze terugkeer naar het werk. Ze lachen me toe en ik praat met hen in het Wolof, naast het Arabisch vaak de enige taal die ze beheersen. Ik probeer hen het respect en de warmte te geven die ze nauwelijks krijgen.

enfin !!!

Finally, here we are, with the first pictures we received from our fellow volunteers all over the world... We're excusing for the delay, some serious internet troubles, all well as overdoses of work, and some illnessess are responsible for it... But here it is...

Thanks to the pioneers who are allready online...
You will see that it is not complete yet, some sent us only a picture, Suzanne only put text...
We need to complete!!!

You will wonder where our contribution is;
Suzanne's pic is on her external harddisc which burned, but MUST be fixed this week
Clarisse will post this week...

Big kisses and see you soon!